L’histoire du château de Fougeret, entre drames et mémoire collective
Construit entre les XVe et XVIe siècles, le château de Fougeret a traversé les âges, témoignant de l'évolution architecturale et historique de la région. Au XIXe siècle, il subit d'importantes rénovations, lui conférant son aspect actuel. Classé monument historique en 2010, il est aujourd'hui un lieu de curiosité pour les amateurs d'histoire et de paranormal.
Le livre rappelle que Fougeret n’est pas qu’un décor de film d’horreur : c’est un château médiéval dont chaque pierre porte la trace de ses anciens habitants. Des destins tragiques, comme celui d’Alice Robain, jeune fiancée morte à 22 ans, ou des épisodes violents, comme l’assassinat d’un huissier, nourrissent la mémoire collective du lieu. Selon les auteurs, cette histoire riche crée un terrain propice aux phénomènes inexpliqués, en alimentant l’imaginaire et les attentes des visiteurs.
Le château de Fougeret, perché sur une falaise dominant la vallée de la Vienne, possède une histoire aussi riche que mouvementée. Mentionné dès 1337, il tire probablement son nom d’une famille noble locale, les Fougères ou Fougeré. À l’origine, il s’agissait d’une place forte stratégique, avant de devenir une demeure seigneuriale.
Au fil des siècles, Fougeret a vu défiler de nombreux propriétaires, chacun laissant son empreinte. Parmi les figures marquantes, on trouve Jean Frotier, chevalier ayant défendu la région contre les Anglais, ou encore Floridas Frotier, dont la fin tragique dans la crypte du château alimente encore les rumeurs. Sous l’Ancien Régime, le château devient un lieu de haute justice, administré par les familles Taveau et Robain. L’histoire de Louis Taveau, mêlé à des litiges et accusé de meurtre, illustre bien les tensions de l’époque.
Au XIXe siècle, la famille Robain-Médard entreprend d’importantes restaurations. Paul Robain, puis sa fille Alice, incarnent la vie mondaine du château. Mais le destin frappe à nouveau : Alice Robain, jeune femme promise à un avenir radieux, meurt subitement à 22 ans, enceinte, en 1923. Sa chambre, restée intacte, est aujourd’hui un des lieux les plus chargés en émotions du château.
Chaque drame, chaque histoire, s’est inscrit dans la mémoire collective du lieu. Cette accumulation d’événements marquants nourrit l’atmosphère singulière de Fougeret, où le passé semble toujours prêt à ressurgir.