Robert Badinter, une vie marquée par l’histoire
Une enfance brisée par la Shoah
Né à Paris en 1928 dans une famille juive originaire de Bessarabie, Robert Badinter grandit dans un climat d’insouciance vite brisé par la montée de l’antisémitisme et la Seconde Guerre mondiale. Son père, Simon Badinter, est arrêté par la Gestapo en 1943 et déporté à Sobibor, où il meurt. Ce drame fondateur marque à jamais Robert Badinter et forge sa sensibilité à l’injustice et à la dignité humaine.
De l’avocat à l’homme politique engagé
Après des études brillantes à la Sorbonne et à Columbia, Badinter devient avocat, puis professeur de droit. Son engagement pour la justice se renforce lors du procès de Roger Bontems en 1972. L’exécution de son client, malgré tous ses efforts, le bouleverse profondément. Il décide alors de consacrer sa vie à l’abolition de la peine de mort, convaincu que la justice ne doit jamais se confondre avec la vengeance.